IPSOS pour Badbugs.fr - Etude les Français face aux nuisibles - Aout 2022

Les principaux chiffres de notre étude les Français face aux nuisibles

Vous retrouverez la présentation des résultats détaillés de l'étude et notre communiqué de presse ci-dessous, ainsi que le rapport d'étude complet d'Ipsos pour Badbugs.fr - Les Français faces aux nuisibles.

Les principaux chiffres à retenir :

• 62% des Français ont été confrontés à au moins un nuisible au cours des 5 dernières années, toutes les CSP, toutes les tranches d'âge et toutes les régions sont concernées.
• Le nombre de personnes touché a été multiplié par 2 entre 2017 et 2021, une tendance qui se confirme entre janvier et juillet 2022.
• 581€ c'est la somme dépensée en moyenne pour venir à bout d'une infestation de nuisible, avec des écarts importants d'un nuisible à l'autre : 958€ pour les punaises de lit, 627€ pour les rats, 583€ pour les cafards, 453€ pour les puces, 382€ pour les nids de guêpes ou de frelons et 379€ pour les souris.
• +28,5% (soit 136€) c'est le surcout dépensé par les personnes ayant tenté de traiter par elles-mêmes par rapport à celles ayant directement fait appel à un professionnel. Cet écart s'explique par le très faible taux de succès des traitements "maison" qui échouent dans presque un cas sur deux (49%).
• 2,8 mois, c'est le délai moyen pour venir à bout d'une infestation de nuisibles. Pour 9% des gens, il aura même fallu plus de 6 mois. A l'inverse, les personnes ayant directement fait appel à une entreprise spécialisée dans le traitement des nuisibles s'en sont débarrassées en moins d'un mois pour 49% d'entre elles (contre 26% pour les personnes ayant traité par elles-mêmes).
• 71% - C’est le taux d’insatisfaction moyen vis-à-vis des entreprises pour le traitement des rats, souris, cafards, puces et punaises de lit. Cette insatisfaction impacte directement le portefeuille des victimes puisque les personnes estimant avoir manqué de conseils et d'accompagnement de la part de l'entreprise ont dépensé en moyenne 715€ contre 436€ pour les personnes satisfaites, soit 64% de frais supplémentaires.

Pourquoi les infestation de rats, cafards et autres punaises de lit ont été multiplié par 2 ces 5 dernières années ?

Toutes les espèces sont en progression et en particulier les rats - x2,3 et les guêpes et frelons x2,2. Le phénomène est général, puisque toutes les régions de France, toutes les CSP et toutes les tranches d’âge sont concernées. 

Mais alors pourquoi une telle explosion ? Les réponses de Nicolas Roux de Bézieux, co-fondateur de Badbugs.fr :

Les raisons sont plurielles, mais s’inscrivent malheureusement toutes ou presque dans une tendance longue, ces chiffres devraient donc continuer de croitre. D’ailleurs sur les 7 premiers mois de 2022 18% des Français ont déjà été touchés.

1- Une partie du phénomène est lié au réchauffement climatique. En effet les températures généralement plus élevées favorisent le développement et l’implantation de certaines espèces comme les hyménoptères (Guêpes, frelons, fourmis…) mais aussi des cafards et des punaises de lit, nettement plus actifs lorsque la température dépasse 20°C.

2- Une partie est liée à des évolutions réglementaires. L'interdiction de l’appâtage permanent en 2019 (le fait de placer en permanence des boites contenant des rodenticides dans les caves des immeubles ou les restaurant par exemple) a facilité grandement le développement des rongeurs. On voit d’ailleurs une nette accélération du nombre d’infestations de rats et de souris à partir de cette date. S’est ajouté à cela l’impact ponctuel de la crise Covid, avec la fermeture et donc la fin du traitement régulier des lieux accueillants du public contre les rongeurs et les cafards.

3- Une partie est liée à la multiplication des échanges. Que ces déplacements de biens et de marchandises soient effectués à l’échelle nationale, européenne ou mondiales, ils concourent à la multiplication des espèces dites invasives présentes sur le territoire (comme le frelon asiatique introduit en France en 2004 via un conteneur de marchandises). Et cela concourt aussi à leur plus vaste dispersion, comme avec les punaises de lit. Ce fut l’un des impacts positifs de la crise Covid, qui a permis de ralentir leur propagation depuis 2020 en mettant un coup d’arrêt aux voyages, mais cet effet ne sera que très temporaire. 

4- Et enfin une partie non négligeable est liée à la mauvaise prise en charge de la problématique. Toutes dépenses confondues, éliminer une infestation de nuisible coute en moyenne plus de 580€, et demande 2,8 mois. 

• Pour limiter les frais, nombre de particuliers tentent de régler le problème par eux même (71%). Malheureusement plus de la moitié (51%) échouent et aggravent souvent le problème ce qui conduit en moyenne les personnes tentant de traiter par elle même à dépenser 29% de plus que les personnes faisant directement appel à un professionnel.
• Nous constatons par ailleurs un manque de professionnalisme des spécialistes du secteur, avec 71% d’insatisfaction vis-à-vis des entreprises de traitement en raison du manque de sérieux de l’entreprise (48%) ou de la qualité du traitement (46%) ; ou encore le manque de conseil et d’accompagnement (41%). Ce manque de professionnalisme conduit lui aussi à rallonger la durée d’infestation (+1,1 mois) et donc à multiplier les risques de propagation, et à augmenter le budget dépensé pour en venir à bout (+64% pour les personnes estimant avoir manqué de conseil par exemple).